IRAN
"Rester c’est exister, voyager, c’est vivre !"
Gustave Nabaud
Nous attendions avec impatience de découvrir l’Iran et nous n’avons pas été dessus, et ce malgré la situation dans le pays. Quel que soient les tentions qu’ils vivent, les Iraniens restent extrêmement accueillants et positifs. Nous sommes touchés et marqués par les innombrables rencontres faites dans ce pays. Il faut le vivre pour le comprendre.
NOVEMBRE 2023
VISA - frais d'agence 35 euros/ personne, coût du visa 50 euros / personne pour 45 à 60 jours.* (*plus d'infos ci-dessous)
CHANGE - Entre 295 et 500 Rials/USD*
VEHICULE - Carnet de passage en douane (CPD) ou immatriculer provisoirement dans le pays. Attention, véhicules de marque Américaine interdits.
CHIEN - Vaccination contre la rage de 30 à 365 jours, puce à la norme iso 11784/11785, permis d’importation à déposer en personne auprès des services vétérinaires, certificat sanitaire.
- Les informations liées aux chiens sont rarement vérifiées aux douanes terrestres
- Dans la plupart des villes en Iran, il est interdit de se promener avec un chien.
SIM - 18 GB pour 2 USD chez Irancell.
- VPN indispensable avant d'entrer dans le pays
- les cartes sim fonctionnent max. 30 jours par slot de carte sim.
DIESEL - 0,00 et 0,50CHF/L*
ASSURANCE - quelques fois l'Iran est couvert par les assurances européens.
AUTRE - Le Ta’ârof est un ensemble de règles qui gèrent les interactions entre les gens. Selon ce code de politesse, il faut proposer des choses aux autres même si l’on ne le veut pas vraiment. Ainsi il est d’usage en Iran de refuser jusqu’à 3 fois ce qu’on nous propose pour être sûr que c’est un cadeau et non pas juste de la politesse.
- Aucune carte bancaire étrangère ne fonctionne dans le pays. Ainsi, il est indispensable de faire des réserves de dollars US avant d’entrer en Iran.
CHOSES A SAVOIR
Visa
Il y a deux façons d’obtenir un visa de tourisme pour l’Iran. La première qui consiste à faire sa demande directement sur le site www.evisa.mfa.ir. La seconde est de contacter une agence (Overland to Iran par exemple) pour qu’elle fasse les démarches à notre place.
De nombreux récits de voyageurs mentionnent un refus de visa sur le site evisa alors qu’en passant par une agence, la plupart du temps le visa est accordé. La durée de validité des visas de tourisme varie entre 15 et 60 jours. Dans la majorité des grandes villes, ceux-ci peuvent être prolongés jusqu’à trois mois.
Coûts :
-
agence 35 euros/personne
-
Visa 50 Euros/personne à payer à l’ambassade
Change
Pour différentes raisons, l’Iran subit une forte inflation. Ainsi lors de notre premier passage dans le pays, nous obtenions 295 rials par USD (automne 2022). En décembre 2023, lors de notre second passage dans le pays, nous obtenions 500 rials/USD.
Il y a une forte différence entre le taux de change officiel et celui pratiqué dans le pays. Ce dernier peut être consulté sur : www.bonbast.com.
Attention, sur le site Bonbast, comme la plupart du temps en Iran, les prix sont indiqués en Toman (1 Toman = 10 Rials).
Faire le plein
Le prix officiel du diesel en Iran est de 300 rials/L. Néanmoins, étant donné qu’il est nécessaire d’avoir une carte de quota pour obtenir du carburant, en temps qu’étranger, on ne peut pas faire le plein comme on le ferait habituellement.
Il existe deux solutions pour contourner ce problème. La première est de trouver une station disposant d’une carte de quota pour les véhicules étrangers. Malheureusement, les pompistes ont la fâcheuse tendance à gonfler les prix pour se faire de belles marges. Nous avons néanmoins trouvé une station service, dans la région de Zahedan, où il y avait un panneau indiquant le diesel était gratuit pour les voyageurs étrangers.
L’autre solution est d’aller directement demander du carburant aux routiers. Nous avons constaté que souvent, lorsqu’on leur demande moins de 40 litres, ceux-ci acceptent de nous le vendre au prix coutant ou veulent même nous l’offrir.
En ce qui concerne la qualité du carburant dans le pays, cette dernière est très variable. Lle meilleur diesel que nous avons trouvé est de l’Euro 4. Afin de garantir que ce dernier soit également propre et sans traces d’eau, nous cherchions toujours des stations servie avec du passage et où nous pouvions voir des camions récents.
Kandovan
Le village de Kandovan est en grande partie troglodyte. Ses maisons, creusées à même la pierre, ressemblent beaucoup à celles que nous avons pu découvrir en Cappadoce à la différence qu’ici, elles sont encore occupées par leurs habitants.
Nous avons d’ailleurs la chance de pouvoir entrer dans ces maisons, où nous découvrons de beaux tapis iraniens qui sont un signe de richesse pour les habitants d’ici.
Masouleh
Ce village est connu pour ses maisons typiques brunes construites en escalier pour s’implanter au mieux dans la pente. Les toitures des maisons inférieures servent de terrasse aux maisons supérieures, c'est super joli malgré le côté très touristique de l’endroit.
Alam-kuh 4 850 m
Il y a quelques hauts sommets qui nous font de l'œil en Iran, notamment l’Alam Kuh qui se trouve dans la chaîne de montagnes Elbrouz et qui est le deuxième plus haut sommet du pays.
Nous faisons cette sortie accompagnée de Charlène, une amie venue de Suisse pour nous rendre visite et pour découvrir l’Iran. Quel bonheur de pouvoir partager ces moments dans notre voyage avec l’un de nos proches!
Dans le village de Vandarbon, nous empruntons une piste qui nous mène au départ de notre sortie. Il nous reste 1500 m de dénivelé et 7 km jusqu'au sommet.
Le lendemain matin, nous nous levons à 4 h 30 pour un départ à 5 h 30. Nous savourons les belles couleurs du matin. La montée se passe très bien, mis à part un vent frais qui nous refroidit quelque peu lorsque nous nous arrêtons.
Nous arrivons au sommet du Alam Kuh à 4 850 m, avec une vue sur tous les sommets aux alentours. Nous restons presque 1 heure là-haut tellement que c'est beau.
Les Nomades
Sur la piste qui nous mène au départ de notre sortie à l’Alam Kuh, nous voyons un troupeau de moutons que nous photographions dans ce paysage idyllique. Un homme sort de sa petite cabane et nous invite à boire le chai. Nous rencontrons trois messieurs avec qui nous communiquons avec les gestes. Nous arrivons quand même à comprendre qu'ils viennent d'Afghanistan et qu’ils travaillent ici en déplaçant leurs moutons de montagne en montagne. Ils nous font également comprendre qu'ils ont 60'000 moutons et chèvres avec eux.
Nous passons un super bon moment, même si nous sommes un peu déçus de ne pas pouvoir les comprendre davantage, car leur mode de vie ne nous laisse pas indifférents.
Grimpe
Sur notre application de grimpe « the crag », nous voyons plusieurs voies d’escalade. Nous nous arrêtons dans le village de Pol-e-khab, un site qui nous a l’air populaire. Malheureusement, les cotations ne correspondent pas à celle dont nous avons l’habitude, en effet, ils utilisent la norme américaine au lieu de la norme française et nous n'y comprenons pas grand-chose. Nous demandons des infos à l’un des profs de grimpe sur place qui nous explique les cotations.
Nous grimpons quelques voies chacun et nous avons beaucoup de plaisir. Le caillou est super agréable à grimper et la vue est magnifique sur les montagnes en face.
Mosquée Agha Bozorg
Dans la ville de Kashan, en fin de journée, nous visitons la mosquée Agha Bozorg et le jardin de fin. Nous admirons la lumière de la fin de journée illuminer la mosquée rendant ainsi, avec toutes ces belles couleurs, l’endroit fabuleux.
Jardin de fin
Le jardin de fin compte parmi les plus beaux jardins d’Iran. Nous découvrons ses nombreux bassins, fontaines et ses grands et vieux arbres. C'est en endroit calme et serein, que nous trouvons vraiment beau.
Abyaneh
Abyaneh est un petit village implanté au milieu des montagnes au sud de Kashan. Il est connu pour ses constructions typiques en bois et en terre battue rouge.
Le village est beau et nous aimons y déambuler. Nous y faisons la connaissance d’un monsieur qui est en train de ravaler la façade sa maison. Il mélange de la terre, à la couleur si caractéristique, de la paille et de l’eau. C’est à l’aide de ce mélange qu’il crépit ses façades. Nous pouvons imaginer que la terre battue soit d’une grande aide afin de garder de la fraîcheur à l’intérieur des maisons.
Ispahan
La grande place d’Isfahan est juste sublime avec cette verdure, ses mosquées et son palais. De son centre, nous pouvons voir le bazar qui entoure la place et qui la rend très dynamique. Le bazar offre beaucoup de produits locaux plus beaux les uns que les autres.
Citadelle de Ghurtan
La citadelle Ghurtan est considérée comme étant la seconde plus grande citadelle du pays. Elle est cependant en grande partie en ruine, et ce malgré la volonté du village de la conserver. L’ensemble des bâtiments qui s’y trouvent sont construits en terre battue et sont donc extrêmement sensibles aux pluies et nécessitent un entretien rigoureux pour rester en état.
Nous sommes très vite rejoints par une poignée de locaux, dont de nombreux enfants .Au moment où nous commençons à marcher dans les ruelles, il est difficile d’imaginer que des gens vivent encore ici tellement les bâtiments sont en mauvais état. Mais notre impression est rapidement mise en faute lorsque nous passons devant une porte qui s’ouvre à notre passage et nous révèle ses habitants.
Desert de Varrzaneh
C’est le premier désert que nous découvrons depuis le début de notre voyage. Nous découvrons des grandes dunes aux formes si variées qui nous donne qu’une envie, aller nous y promener et sentir le sable sous nos pieds.
Les plus beaux moments sont ceux au moment du coucher du soleil. La lumière rend les dunes orange.
Mosquée Al-Mulk
À Shiraz, il y a de nombreuses choses que nous aimerions découvrir. La première d’entre elles est la mosquée Nasir Al-Mulk qui est particulièrement connue pour ses grandes baies vitrées colorées.
Le matin, lorsque le soleil est encore bas et que ses rayons travers ces vitraux, la pièce principale de la mosquée s’illumine de mille couleurs. C’est ce tableau que nous découvrons en arrivant sur place dès l’ouverture et nous avons la chance de nous y retrouver, l’espace d’un instant, presque seul.
Shah Cheragh Holy Shrine
Une attaque terroriste a eu lieu il y a moins d’une semaine dans ce lieu si important aux yeux des habitants, occasionnant 14 morts. Malgré cet événement tragique, une guide mandatée par les affaires étrangères peut faire visiter les lieux.
La Shrine est composée de plusieurs cours et bâtiments, notamment la mosquée de Shah Cheragh. L’ensemble est juste sublime et la finesse des finissions des mosaïques en carrelage et en miroir, des boiseries et des vitraux est juste ahurissant.
En visitant la mosquée, à laquelle ne pouvons pas accéder par la porte principale, nous découvrons un volume où la lumière semble être à la fête. En effet, les rayons du soleil, après avoir traversé les vitraux, peuvent donner libre cours à leur imagination et sauter d’une mosaïque en miroir à l’autre donnant à ces pièces un aspect de diamant. Sauf qu’ici, au lieu d’admirer les diamants de l’extérieur, on les admire de l’intérieur !
Mont Shirbad
Après l'effervescence des villes Iranienne, parfois nous avons besoin de retrouver du calme. C'est une des choses qui est appréciable dans ce pays, nous pouvons facilement trouver des endroits où nous isoler.
C’est notamment le cas à proximité du Mont Shirbad, nous y empruntons une piste qui remonte dans une vallée en direction des plus hauts sommets de la région. Nous voulons rejoindre les montagnes et roulons jusqu’à un col situé à 2800 m d’altitude. Ici, pendant trois jours nous ne verrons pas âme qui vive, à l’exception de deux motards venus s’amuser en Enduro.
C'est dans ce panorama magique que nous gravissons le Mont Shirbad (3303 m) qui est le plus haut sommet de la région.
Garmeh
Ce deuxième passage en Iran nous fait découvrir de toutes autre région et de nouveaux types d’architecture. C’est le cas dans ce petits village, partiellement en ruines, mais avec beaucoup de charme et qui est malgré tout encore bien préservé. Ce dernier est une véritable oasis au milieu des plaines arides. Il est alimenté par une source d’eau qui sort directement de la montagne. Cette source permet aux habitants d’irriguer les champs et d’alimenter les maisons en eau. Les cultures produisent principalement des dates, des pommes grenade ainsi que des pistaches.
En ce moment, c’est la saison de la récolte des dates. Pour en déguster, il nous suffit de tendre le bras et de nous servir sur l’un des palmiers qui nous entourent.
Bayazeh
Ce second petit village nous plait également beaucoup et attise notre curiosité avec ses constructions en terre et ses magnifiques voutes en ogive. Ce dernier est nettement moins touristique que le village de Garmeh. Lorsque nous y sommes, nous avons la chance de pouvoir visiter un magnifique fort habituellement fermé en cette saison, (en novembre) mais exceptionnellement ouvert ce matin du à l’arrivée d’un car de touristes. Nous en profitons donc pour visiter la forteresse et les ruines qui l'entourent.
Yazd
Nous nous réjouissons de découvrir cette ville dont nous avons entendu beaucoup de bien.
Elle est implantée entre le désert Dacht-e Kavir et le désert de Dacht-e Lut et est une des villes les plus arides d’Iran. Il y pleut en effet à peine 60mm par ans. La ville survit donc uniquement grâce aux eaux souterraines et aux différentes oasis situées à proximité de la ville dont elle vient puiser l’eau.
Pour répondre à cet environnement extrême, les locaux ont très vite mis au point des techniques de construction pour s’en protéger. En effet, l’architecture traditionnelle de la ville est construite en pisé avec des toitures plates dominées par les badguirs. Ces fameuses tours à vent qui servent à ventiler les habitations. En plus de ça, les maisons sont généralement peu élevées, mais s’étendent en profondeur sous-terre (habituellement entre 1 et 4 étages sous-terrain) pour profiter de la fraîcheur du sol.
Le Jardin de Dowlatabad
Ce joli jardin se trouve dans la ville de Yazd et est l'un des plus grands de ce type d'Iran.
Plusieurs méthodes sont mises en place pour faire vivre la végétation et amener l'eau dans la ville de Yazd. Comme par exemple, l'installation de qanâts, de puits chargés de pomper la nappe souterraine, ainsi que des bassins en marbre et en argile d’où l’eau jaillit après être conduits à travers de petits ruisseaux.
Sur place, en plus du jardin, ce qui nous a beaucoup plus est la tour de vent de 33 mètres de hauts. Cette dernière est impressionnante et est la plus élevée d'Iran. Munie d'ouverture sur chacun de ses côtés, elle permet, par effet de cheminée, d'aspirer l'air au travers du bâtiment qui, avant cela, a été rafraichie en passant au-dessus de grands bassins d’eau. Ainsi, la température à l'intérieur des bâtiments est régulée avec un apport d'air frais.
Une oasis à Yazd
Cette oasis se trouve à seulement quelques minutes de la ville de Yazd. Si l’on parvient à faire abstraction des déchets laissés par des locaux venus pique-niquer ici ou du bruit qu’ils font sur les dunes avec leurs gros 4x4, l’environnement est juste magnifique avec ses dunes composée d’eau et de verdure éparse.
Shir Kuh 4054 m
Dans les hauteurs de la ville de Yazd, nous nous éloignons des axes principaux et empruntons des petites routes de montagnes qui nous font traverser des petits villages très authentiques. D'ici, nous partons gravir le plus haut sommet de la région, le Shir Kuh qui culmine à plus de 4000 m d'altitude. Les paysages qui nous entourent sont sublime avec ses arêtes rocheuses et des grandes falaises. L’itinéraire nous fait traverser un canyon bien raide. Plus nous montons en altitude plus il y a de neige sous nos chaussures et une fois au sommet, la vue est sublime sur tous ces sommets environnants.
Kerman
L’architecture de la ville de Kerman est très belle avec ses mosquées recouvertes de mosaïques de couleurs différentes, ses cours intérieures pleines de charme et son grand bazar. En 1 journée, on a juste assez de temps pour faire le tour des attractions principales de la ville.
Kalout 1ère impression
Le désert de Dacht-e Lut est connu pour deux raisons. La première, pour ses températures extrêmes, c’est l’endroit le plus chaud sur terre en été (70°). La seconde, pour ses paysages à couper le souffle. C’est naturellement ce second élément qui nous attire et en plus au mois de décembre, les températures sont tout à fait agréables.
Nos premiers regards face à ces grandes parois rocheuses très friable nous laisse sans voix.
Désert Dasht-e Lut
Cette image montre la suite de notre exploration dans le désert de Lut. Nous quittons les sentiers "plus parcourus" et décidons d'aller nous enfoncer plus loin dans le désert. En se retrouvant seuls au milieu de cette immensité où nous ne croisons personne. Nous devons prendre le plus de précaution possible pour ne pas rester bloqué et pour limiter au maximum les risques que nous prenons.
Plusieurs éléments doivent être considérés :
• l’autonomie en carburant
• l’autonomie en eau et en nourriture
• le risque de casse et d’enlisement
• carte hors ligne et moyen de communication hors réseau (radio)