Arabie Saoudite
"On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idées."
Hippolyte Taine
J’ai choisi cette citation parce que très souvent, nous les européens, nous avons des préjugés par apport à d’autres pays, d’autres cultures. Ces préjugés viennent de ce que nous lisons dans les médias et des préjugés de nos concitoyens. En nous rendons dans ces pays, nous nous sommes très vite rendu compte que ces images sont fausses ou qu’elles ne montrent qu’une partie infime de l’ensemble. Il faut se confronter à ces cultures pour comprendre la réalité des choses, il faut voyager pour se faire sa propre idée. Plus nous la découvrons, plus la culture musulmane surprend. En voyageant au KSA, nous avons la chance de découvrir un pays qui ne s’est ouvert au tourisme que depuis 2018 et nous sommes merveilleusement bien accueillis par la population locale.
FEVRIER 2023
VISA - multi-entrée pour 165 CHF par personne valable une année (max 90 jours de séjour par année)
CHANGE - 4,47 SAR = 1 CHF
VEHICULE - Carnet de passage en douane (CPD) non exigé, mais pratique lorsqu'on envisage de rentrer chez soi en le laissant sur place.
SIM - STC illimité pour 414 SAR ou 15 GB pour 98 SAR
DIESEL - 0,75 SAR par littre
ASSURANCE - 2 semaines pour 55 CHF ou 3 mois pour 110 CHF
CHIEN - Permis d’importation à demander sur sso.mewa.gov.sa
- Puce exigée, vaccination (rage entre 30 jours et 1 année), certificat sanitaire <10 j exigé
- Test du titrage antirabique nécessaire
- En permis pour de multiples entrées/sorties du pays peut être obtenu au ministère de l'agriculture à Riyad
CHOSES A SAVOIR
Edge of the World
Ce lieu appelé Edge of the world, ou le bout du monde en français, est un site incontournable du pays. Néanmoins, en raison de l’afflux important de visiteurs et de quelques accidents survenus sur place, le gouvernement local a décidé de rendre l’accès au site plus compliqué le temps d’aménager correctement les lieux et de mettre en place des protections.
Nous essayons néanmoins de nous y rendre, mais devons en effet emprunter des longues pistes 4x4 avant d’être bloqués à cause d’énorme tas de terre qui bloque notre avancée. Nous continuons alors à pied et nous découvrons un paysage à couper le souffle constitué d’énormes falaises qui se jettent sur une grande plaine désertique.
Ryhad et Dariya
La capitale du pays, Ryhad, nous surprend par l’ampleur des projets qui ne cesse d’y être développés. Le quartier des affaires, avec ses dizaines de gratte-ciels dessinés par des architectes de renomée, n’est pas encore achevé et pourtant des dizaines d’autres projets, tous plus grandioses les uns que les autres, continuent à sortir de terre.
Dans les quartiers de Dariya, qui était l’ancienne capitale du pays, nous découvrons des constructions beaucoup plus traditionnelles que les Saoudiens viennent de restaurer. Dans les quartiers environnants, souvent encore en construction, nous remarquons une réelle volonté de conservé une certaine unité entre les constructions historiques et celles qui sont en train de sortir de terre, notamment en utilisant des matériaux ou des teintes similaires.
Judah’s Thumb
Dans la partie est de l‘Arabie saoudite, il n’y a pas beaucoup d’attraction à visiter et le tourisme n’y est pas encore développé. Nous découvrons néanmoins quelques points le long de notre route, notamment le Judah’s Thumb, ou pouce de dieu en français. C’est un monolithe planté seul au milieu du désert. Le paysage y est réellement magnifique.
Les deux mers
L’Arabie Saoudite possède deux mers. La mer Rouge à l’ouest du pays et le golfe Persique à l’est. C’est toujours avec un certain émerveillement que nous découvrons ces eaux si claires dans lesquelles nous avons envie de nous jeter.
Empty Quarter
Dans l'Empty quarter, comme son nom laisse l’imaginer, il n'y a rien d’autre que du sable pendant des kilomètres et des kilomètres. Depuis la frontière avec Oman, nous avons un peu près 600 km de désert à traverser avant de retrouver les premières traces de civilisation.
Nous découvrons d'énormes dunes de sable, les plus grandes que nous ayons vues jusqu'à maintenant. Elles sont d'une couleur orangée et forment des dessins sous l'effet du vent. Cette traversée du désert à un côté très poétique et fascinant.
Les babouins
On nous avait prévenus que nous pourrions voire des singes en Arabie- Saoudite et en effet, sur notre route en direction de la Mecque, nous en apercevons une grande quantité au bord de la route, au milieu des déchets. Eh oui, c’est un peu triste, les gens lancent tout et n’importe quoi par les fenêtres de leurs voitures et les babouins se ruent sur ces « trésors » pour les ramasser. L’un d’eux saut carrément sur le van pour ramassé quelque chose que nous avions posé sur le pare-brise.
Plongée en mer rouge
La mer rouge est connue pour ses fonds marins exceptionnels et pour sa faune sous-marine abondante. C’est pour cette raison que nous nous rendons au centre de plongée, Haddad scuba situé en périphérie de la ville de Djeddah.
Nous partons en mer avec leur bateau de plongée. Il nous faudra 30-45 minutes de navigation pour arriver sur le récif où nous allons sauter à l’eau. Nous n’avons pas besoin de mettre la tête sous l’eau pour comprendre que ce sera une belle plongée. En effet, l’eau y est claire comme l’eau d’une piscine et grouille de poissons. Nous avons la chance de voir passer 3 requins à pointe blanche et quelques secondes plus tard, deux dauphins qui viennent nous saluer. Une belle et grande tortue descend également de la surface pour venir à notre rencontre.
Medina
Médine est la deuxième ville la plus religieuse du pays et depuis peu, ouverte aux touristes. Avant d’arriver en ville, je m’habille de façon à pouvoir me mêler dans la masse. Nous nous retrouvons soudainement au milieu de milliers de personnes marchant dans la même direction. Les hommes portent souvent la barbe longue. Quelques fois cette dernière sont d’une teinte rousse qui vire aux oranges. Les femmes, elles, sont quelques fois recouvertes de la tête aux pieds par leur abaya ou alors habillées « normalement » et portent juste un foulard dans les cheveux appelés hijab.
Nous comprenons très vite que c’est l’heure de la prière et que les gens se dirigent vers la mosquée. Les croyants s’installent par centaines par terre sur leurs tapis de prière.
Étant donné que dans la mosquée les femmes et les hommes sont séparés, les garçons (Vincent et Sevan) partent dans leur direction et moi je suis les femmes. Tout d’un coup, tout s’arrête, il n’y a plus un bruit, juste ces centaines de personnes par terre en train de prier. L’énergie qui se dégage de ces milliers de personnes en train de prier (plus d’un million les jours de forte affluence) est tellement puissante que nous ressentons des frissons.
Volcans noirs et blancs
Lunaires et surnaturels, ces deux adjectifs décrivent parfaitement les paysages que nous allons découvrir. Après avoir emprunté des pistes chaotiques et roulé plusieurs kilomètres sur des coulées de lave, nous arrivons enfin à notre destination. Un spot entouré par des dizaines de volcans, certains noirs et d’autres blancs.
Nous ne rencontrons pas grand monde, à l’exception de quelques Bédouins qui suivent leurs troupeaux de dromadaires ou quelques locaux venus ramasser des truffes blanches.
Le volcan blanc, Jabal abyad, est le plus haut volcan du Royaume. Sur les images satellites, il peut presque être confondu avec un sommet enneigé.
Selon les locaux, ils ne seraient pas surprenants de revivre l'éruption de l'un de ces volcans prochainement…
Hegra (Al’ula)
Al'ula est aussi un des lieus incontournables de l'Arabie Saoudite. Cette région du pays dispose d’énormément de sites d’intérêt. Nous y sommes restés trois jours sans pour autant pouvoir en faire le tour. Nous avons tout particulièrement été séduits par le site de Hegra, cette ancienne ville Nabatéenne qui vient d’être restaurée. Quelle chance nous avons eu de pouvoir être pour ainsi dire seul sur place, de pouvoir bénéficier des explications des guides et profiter péniblement de l’endroit.
Les Nabatéens croyaient plus à la vie après la mort qu'à celle qu'ils étaient en train de vivre. C'est la raison pour laquelle ils construisaient d’énormes tombes en prévision de leur mort. De nos jours, ce sont ces monuments que l’on peut observer. La ville, elle, est enterrée sous d’épaisses couches de sable.
Maraya (Al'ula)
Ce bâtiment appelé Maraya (miroir en arabe) retient notre attention avec ces façades recouvertes de miroir conçu pour que le volume se fonde dans le paysage. Situé au milieu du désert dans la vallée d’Ashar, cet opéra abrite une salle de 500 places.
Wadi al Disah
Le Wadi al Disah et le reste des sites que nous avons visité dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite sont les endroits qui nous ont le plus plu dans le pays. Ils font également partie des plus beaux paysages qu’il nous a été donné de découvrir durant notre périple.
Dans une région montagneuse de la province de Tabuk, au milieu des falaises ocre hautes de plusieurs centaines de mètres, nous découvrons le Wadi Al Disah (ce qui veut dire : vallée aux palmiers). Au milieu de cette vallée, coule une petite rivière qui, comme son nom l’indique, est entourée de centaines de palmiers.
Désert d’Hisma
À une centaine de kilomètres au nord-ouest de Tabuk se trouve le désert de Bajdah, aussi appelé désert d'Hisma. Ce dernier est caractérisé par ses magnifiques formations rocheuses, que l’on pourrait confondre avec de grandioses gâteaux de crêpes, et pour ses sables aux couleurs variées allant du gris au rouge en passant par les ocres.
La traversée de ce désert est une nouvelle occasion de tester les limites de notre vw crafter. Au cours des précédents mois, nous avons appris qu’en dégonflant les pneus suffisamment tôt et en prenant un peu de vitesse, nous pouvons fortement repousser les limites de notre maison sur roues et emprunter des itinéraires dans le sable.
Grimpe dans le désert
C’est au milieu du désert d’Hisma, dans un canyon étroit, que le gouvernement saoudien, à travers le projet Neom, a décidé de développer tout un secteur de grimpe proposant plus de 100 voies différentes. La morphologie de la pierre ainsi que la beauté du lieu nous donne déjà l’eau à la bouche.
Au moment où nous nous y rendons, le site n’est pas encore officiellement ouvert et aucun topo n’a encore été publié. Par chance, une équipe de tournage est venue sur place pour faire un reportage sur deux très bons grimpeurs locaux. Nous discutons avec un des grimpeurs en question, Abdul Rahman, qui nous fait un tour du spot en nous conseillant quelques voies à grimper avant de nous donner le topo du site qui n’est pas encore sorti, quelle chance!