TURKMENISTAN
"Le monde déteste le changement. C’est pourtant la première chose qui lui a permis de progresser."
Charles F. Kettering
Le Turkménistan est un pays fermé aux touristes depuis bien longtemps et pourtant, en novembre 2023, par chance pour nous, le pays a rouvert ses frontières, c'est la raison pour laquelle nous pouvons y transiter. Cette option nous permet de ne pas refaire le même circuit qu'à l'aller et ainsi de continuer à découvrir d'autres pays.
Bien que plus intéressante financièrement que de faire le détour par la Géorgie, la traversée du Turkménistan est très onéreuse et se fait uniquement en étant accompagnée d’un guide. Pour diminuer les coûts, nous faisons donc la traversée avec d’autres voyageurs et limitons la durée de notre séjour. Pendant ce laps de temps, nous n’avons malheureusement pas la possibilité de nous arrêter où nous le voulons que ce soit pour faire des visites ou aller à la rencontre des habitants.
Bien que cette traversée nous permette de visiter quelques sites remarquables du pays et de nous rentre compte du fossé qu’il existe entre sa capitale et ses régions plus rurales, en raison des restrictions de visite et du coût du séjour, nous ne pouvons que survoler le pays et regrettons de ne pas pouvoir nous en imprégner plus.
NOVEMBRE 2023
VISA - Pour voyager au Turkménistan, un Visa et un guide sont obligatoires, plus d'informations ci-dessous.
CHANGE - 19 manats/USD (taux innofficiel appliqué)
VEHICULE - Carnet de passage en douane (CPD) non demandé, mais de nombreuses taxes sont appaliquées, plus d'informations ci-dessous.
DIESEL - 0,071 USD/L + taxe carburant de 0,2 USD/km
ASSURANCE - 100 USD pour un van et 35 USD pour une voiture
AUTRE - Aucun payement par carte internationale ou retrait d'argent n'est possible dans le pays. Emmenez suffisamment de USD (billets de 100 USD neufs uniquement).
CHIEN - Vaccination contre la rage de 30 à 365 jours, puce non exigée.
- Taxe 8 USD / animal et 4 USD de frais bancaires.
CHOSES A SAVOIR
DEMARCHES ADMINISTRATIVES
Nous avons du prendre contact avec l’agence Owadan un mois et demi avant notre entrée dans le pays, car, quelques démarches administratives étaient nécessaires en amont notamment : l’obtention d’une lettre d’invitation (LOI), fournie par directement par l’agence ; préparation de l’itinéraire à présenter aux autorités .
Étant donné que nous sommes des touristes, au moment de passer la frontière, nous devons remplir beaucoup de paperasse pour avoir le droit de rentrer dans le pays. Nous devons également payer de nombreuses taxes et parfois, ces dernières peuvent dépasser le budget initial annoncé par l’agence.
BUDGET
Pour 4 jours de transit à 4 véhicules et 8 personnes :
PERSONNE : 408,5 USD/P
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Guide et nuitées : 305 USD/P
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Visa : 55 USD/P
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Taxe d'immigration : 10 USD/P
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Taxe de tourisme : 2 USD/P/jour
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Test PCR : 36 USD/P
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Frais bancaires : 4 USD/groupe
VEHICULE : 273 - 383 USD / véhicule
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Taxe véhicule : 110 USD/van ou 65 USD/voiture
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Taxe carburant : 0,2 USD/km (800 km = 160 USD)
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Désinfection des pneus : 5 USD/véhicule
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Frais de dossier : 5 USD/véhicule
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GPS : 10 USD/groupe
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Assurance : 100 USD/van ou 35 USD/voiture
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Frais bancaires : 4 USD/véhicule
CHIEN : 12 USD/animal
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Taxe : 8 USD/animal
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Frais bancaires : 4 USD/animal
OBTENIR UN VISA
Comme à l’heure actuelle il est impossible de rentrer au Turkménistan sans guide, nous avons contacté l'agence Owadan, spécialisée dans les transits dans le pays, afin de nous organiser la traversée sur 4 jours. Cependant, les nombreuses taxes imposées par le pays ainsi que la présence du guide rendent une telle traversée très coûteuse.
Transiter en groupe permet de faire diminuer les coûts en partageant les frais de l'agence. (cela devient particulièrement intéressant à partir de 3 véhicules.) Les seuls lieux où nous nous sommes arrêtés sont ceux que nous avions initialement planifiés avec l’agence.
La porte de l’enfer
La principale source de revenus au Turkménistan est liée à ses gisements de gaz et de pétrole. En 1971, les soviets tentent de faire un forage pour extraire le gaz présent dans une poche souterraine peu profonde. Malheureusement, la voûte naturelle est trop fragile et s’effondre emportant ainsi les engins de forage et libérant le gaz dans l’atmosphère. Même si la poche est détruite, du gaz continue à s’échapper du sol. Pensant que ça ne va pas durer, ils y mettent le feu. Voilà maintenant plus de 50 ans que ce cratère brûle et qu’il n’a jamais pu être refermé.
Après une longue et exténuante journée à rouler sur des routes dans un état juste catastrophique, vers 22h30, nous découvrons enfin la lueur des flammes qui s’échappe du sol. Nous sommes enfin arrivés devant« la porte de l’enfer ».
Après un bon repas offert par l’agence, nous partons mettre nos véhicules autour du cratère et savourons ce spectacle particulier. Nous repartons, le lendemain matin, après une courte nuit, en direction de la capitale.
Achgabat,
la ville de marbre
Depuis son indépendance dans les années 80, le Turkménistan n’a connu que trois présidents. Ceux-ci sont en réalité plus des monarques que des présidents étant donné qu’ils accèdent au pouvoir par descendance et non pas par élection. Le peuple n’a en effet pas son mot à dire sur les décisions qui sont prises dans le pays.
Le second président ainsi que le troisième président, celui qui dirige actuellement, ont voulu donner un certain prestige à la capitale du pays Achgabat. Pour eux, la meilleure manière d’y parvenir était de courir après les records du monde. En 25 ans, cette capitale est donc devenue la ville avec le plus de bâtiment en marbre, la plus grande grande roue intérieure (qui ne fonctionne plus depuis 5 ans), le plus grande mat de drapeau au monde (record actuellement battu par d’autres villes), le stade à la plus grande tête de cheval au monde, le plus grand bâtiment en forme d’étoile au monde. Vous l’aurez compris, tout est le plus grand. Nous nous demandons quels autres records le président va chercher à battre pour le bon fonctionnement de son pays et pour le bien-être de sa population.
Voitures blanches
Alors que dans le reste du pays, nous avons roulé sur des routes qui battent des records en termes de taille de nid de poule, ici elles sont immaculées. Dans certaines parties de la ville, il y a de l’activité, mais dans de nombreux quartiers les seuls locaux que nous croisons sont ceux responsables de la propreté.
À Achgabat, tout doit briller même les voitures (attention aux amendes salées). Ces voitures qui doivent également obligatoirement être blanches ou gris pour pouvoir rouler dans la ville. Les seuls à avoir droit à une exception sont les ambassadeurs, qui peuvent rouler en voiture noire, et les touristes.